Ce qui était un projet se confirme enfin, initié le 29 mars 2017, le Brexit sera vraisemblablement effectif au 29 mars 2019.
Le Royaume-Uni sorti de l’Union Européenne, la conséquence directe sera en principe la non application de tous les règlements européens sur son territoire et le Règlement Général sur Protection des Données (RGPD) ne fait pas exception.
Les conséquences du Brexit sur les normes applicables en matière de protection des données personnelles soulèvent ainsi des interrogations, c’est pourquoi l’autorité de contrôle britannique l’information Commissioner’s Office dite ICO a publié une série de recommandations et préconisations en décembre 2018 en vue du retrait du Royaume-Uni… le business doit quand même continuer.
Alors, Entreprises, si vous effectuez des opérations de traitement de données personnelles impliquant le Royaume-Uni il est important de prendre en considérations quelques informations pratiques.
La bonne nouvelle viendra du fait que le niveau d’exigence en matière de protection de données au sein du Royaume restera sensiblement inchangé par rapport à ce qui se fait à l’échelle communautaire depuis l’adoption du RGPD.
En effet, en vertu du « European Union (withdrawal) Act 2018[1] » un certain nombre de dispositions législatives communautaires intègreront le droit interne britannique y compris le RGPD. Ainsi l’ICO affirme que le Brexit n’entrainera pas de changement majeur en ce qui concerne les mentions d’informations et politiques de confidentialité des entités britanniques dans la mesure où les obligations à la charge de ces entités (soumises encore au RGPD) devraient rester les mêmes (à peu de chose près).
Si le Brexit ne changera pas substantiellement le niveau d’exigence applicable en protection des données des personnes concernées, le changement de statut du Royaume-Uni impliquera nécessairement des adaptations pratiques pour les responsables de traitement, sous-traitants, agences RGPD et consultants (aussi bien européens que britanniques).
Au 29 mars donc les entités auront deux possibilités, soit :
Est-il vraiment utile de rappeler que le Royaume-Uni héberge le plus grand marché de centre de données en Europe et le troisième plus grand au monde ?
Il vous faudra également penser désormais à indiquer les transferts vers les contrées britanniques dans les mentions d’information à destination des personnes concernées… Information ! Transparence !
Dans le même thème : Privacy Shield – Un coup de pied historique dans la fourmilière du transfert de données aux US
– Lirwane N’Gam
[1] http://www.legislation.gov.uk/ukpga/2018/16/contents/enacted