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Certification HDS et RGPD : obligatoire pour les données de santé ?

Publié le 27 mai 2025
certification HDS obligatoire RGPD

Dans le secteur de la santé, les données personnelles traitées sont parmi les plus sensibles. Qu’il s’agisse de résultats d’examens, de diagnostics, d’antécédents médicaux ou de traitements en cours, leur protection est une exigence légale renforcée. C’est dans ce cadre que s’inscrit la certification HDS (Hébergeur de Données de Santé), un dispositif encadré par le droit français.

Mais à quel moment cette certification est-elle obligatoire ? Que recouvre-t-elle exactement ? Et en quoi est-elle complémentaire au RGPD ?



Certification HDS : une obligation dès que vous hébergez des données de santé de patients français

Contrairement à une idée reçue, la certification HDS n’est pas uniquement requise pour les hôpitaux ou les éditeurs de logiciels médicaux. Dès lors qu’un organisme – public ou privé – traite ou héberge des données de santé pour le compte d’un tiers, et qu’il cible des patients français, il doit être certifié HDS.

🔍 Exemples concrets :

  • Une start-up qui développe une application de télémédecine hébergeant les données de ses utilisateurs via un prestataire externe.

  • Un éditeur de logiciel de gestion de cabinet médical qui sous-traite le stockage des dossiers patients à un cloud provider.

  • Une entreprise de data science qui analyse des données de santé collectées par un hôpital dans le cadre d’un partenariat.

➡️ Dans tous ces cas, la certification HDS est obligatoire, même si les serveurs sont situés en dehors du territoire français, dès lors que des patients français sont concernés.



Dans quels cas la certification HDS n’est pas exigée ?

La certification HDS n’est pas obligatoire pour un établissement de santé qui héberge et administre lui-même ses propres données dans un environnement interne.
Mais attention, si l’établissement externalise ne serait-ce qu’un élément de son SI santé (sauvegarde, infogérance, plateforme d’hébergement), le prestataire devra être certifié HDS.

👎 Exemples de cas non obligatoires :

  • Une clinique qui héberge ses propres serveurs dans une salle sécurisée en interne, sans sous-traitance.

  • Un centre de santé qui utilise uniquement un logiciel local pour la gestion des rendez-vous, sans hébergement cloud.



Deux types de certification HDS à distinguer

1. Hébergeur d’infrastructure physique

Pour les prestataires qui fournissent les locaux et l’infrastructure matérielle : data centers, serveurs, etc.

2. Hébergeur infogéreur

Pour les acteurs qui assurent :

  • L’infogérance de plateformes hébergeant des logiciels santé

  • L’administration et la sauvegarde externalisée des données

  • Le support à l’exploitation des systèmes

💡 Ces deux certifications peuvent être cumulées si le prestataire intervient à plusieurs niveaux de la chaîne.



Procédure de certification HDS : ce qu’il faut savoir

Le processus de certification est encadré par le décret du 26 février 2018 et nécessite le recours à un organisme certificateur accrédité par le COFRAC (ou équivalent européen).

Étapes clés :

  1. Audit documentaire : analyse du système de sécurité, procédures internes, conformité ISO 27001.

  2. Audit sur site : inspection des installations, vérification des pratiques de sécurité et gestion des risques.

  3. Correction des non-conformités sous 3 mois.

  4. Obtention du certificat (valable 3 ans), avec un audit annuel de surveillance.

📌 L’arrêté du 26 avril 2024 vient renforcer le référentiel et élargir le cadre de la certification, en précisant notamment les exigences pour les prestataires européens souhaitant opérer en France.



Quels bénéfices, même en l’absence d’obligation légale ?

Même si elle n’est pas toujours imposée, la certification HDS peut devenir un argument stratégique majeur, notamment pour :

  • Répondre à des appels d’offres dans le secteur public (où elle est souvent exigée).

  • Rassurer les patients, partenaires et autorités sur la sécurité des traitements de données.

  • Structurer les pratiques de cybersécurité dans un secteur particulièrement exposé aux menaces.



Attention : HDS ne remplace pas le RGPD

Il est essentiel de rappeler que la certification HDS n’équivaut pas à une conformité RGPD. Elle est complémentaire, mais ne dispense pas de respecter les principes fondamentaux du RGPD :

  • Licéité, loyauté, transparence

  • Minimisation des données

  • Durées de conservation proportionnées

  • Sécurité des traitements

  • Respect des droits des personnes

Une entreprise peut être certifiée HDS mais non conforme au RGPD, et inversement. Il est donc crucial d’adopter une approche globale.



Comment DPO Consulting vous accompagne

Chez DPO Consulting, nous accompagnons les acteurs du secteur santé dans la construction d’une stratégie de conformité complète, intégrant à la fois les exigences du RGPD et celles de la certification HDS.

Nos expertises couvrent :

  • Audit des traitements et hébergements

  • Aide à la structuration d’un plan de certification HDS

  • Mise en place des procédures internes de conformité

  • Accompagnement à la préparation des audits

  • Sensibilisation des équipes et gouvernance



Conclusion : Certification HDS et RGPD, deux piliers indissociables pour sécuriser les données de santé

La certification HDS n’est pas qu’un formalisme : c’est un véritable levier de confiance, indispensable dès lors que vous traitez ou hébergez des données de santé de patients français pour le compte de tiers.

Mais elle doit s’inscrire dans une stratégie de conformité globale, intégrant le RGPD, pour garantir la protection des droits des personnes et la sécurité juridique de votre organisation.

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