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Comment reconnaître et se protéger des attaques de phishing

Publié le 20 septembre 2024
Attaque de phishing

Avec l’essor des technologies numériques, les entreprises et les particuliers sont de plus en plus exposés aux attaques de phishing, aussi appelées hameçonnage en français. Ces attaques représentent aujourd’hui une menace importante pour la sécurité des données personnelles et sensibles. Mais qu’est-ce que le phishing, comment le reconnaître, et surtout, comment s’en protéger ? Cet article va vous aider à mieux comprendre ces cyberattaques et à adopter des mesures de protection efficaces.

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Qu’est-ce que le phishing ?

Le phishing est une technique utilisée par des cybercriminels pour obtenir des informations personnelles (identifiants, mots de passe, informations bancaires, etc.) en se faisant passer pour des entités légitimes. Ces attaques sont souvent réalisées par le biais de courriels, de messages textes ou d’appels téléphoniques, incitant la victime à fournir des données confidentielles ou à cliquer sur un lien malveillant. Consultez le guide de la CNIL sur le phishing


Les différents types de phishing

Il existe plusieurs formes d’attaques de phishing, chacune ayant ses spécificités. Voici un tour d’horizon des plus courantes :

1. Phishing par courriel :

Il s’agit du type le plus répandu. L’attaquant envoie un courriel qui semble provenir d’une source de confiance (banque, administration, réseau social, etc.). Le message incite la victime à cliquer sur un lien frauduleux ou à fournir des informations sensibles.

2. Phishing par SMS (Smishing) :

Ici, les cybercriminels envoient des messages texte qui semblent provenir d’une entreprise légitime (exemple : livraison de colis, opérateur mobile). Le but est souvent de pousser la victime à cliquer sur un lien malveillant ou à rappeler un numéro surtaxé.

3. Phishing par téléphone (Vishing) : 

Dans ce type d’attaque, la victime est contactée par téléphone. L’escroc prétend souvent être un employé d’une banque ou d’un service technique pour obtenir des informations sensibles, comme les identifiants bancaires ou des mots de passe.

4. Spear Phishing :

Contrairement aux attaques classiques de phishing, le spear phishing est plus ciblé. L’attaquant s’adresse directement à une personne ou à un groupe spécifique, souvent avec des informations personnelles précises, ce qui rend l’attaque plus crédible.

5. Arnaque au président (ou Business Email Compromise, BEC) :

Très répandue dans le monde professionnel, cette attaque consiste à se faire passer pour un dirigeant ou une personne d’autorité dans l’entreprise pour inciter un employé à réaliser des transferts d’argent ou à divulguer des informations confidentielles.


Le social engineering : une composante clé du phishing

Le social engineering, ou ingénierie sociale, est une méthode de manipulation psychologique utilisée pour tromper les individus et les inciter à divulguer des informations confidentielles. L’objectif est de jouer sur la confiance, la peur ou l’urgence pour pousser la victime à agir rapidement et sans réflexion.

Parmi les exemples d’attaques liées au social engineering, on retrouve l’arnaque au président mentionnée plus haut. Dans ce type d’escroquerie, l’attaquant prétend être un dirigeant d’entreprise et demande à un employé, souvent du service financier, de réaliser un transfert urgent et confidentiel. Les sommes détournées lors de ces attaques peuvent être énormes.


Comment reconnaître une tentative de phishing ?

Reconnaître une attaque de phishing est essentiel pour éviter de tomber dans le piège. Voici quelques signes qui doivent vous alerter :

1. Vérification de l’expéditeur :

Même si le courriel semble provenir d’une source légitime, il est crucial de vérifier attentivement l’adresse de l’expéditeur. Souvent, elle contient de petites anomalies (une lettre manquante, un domaine légèrement différent, etc.).

2. Liens suspects :

Ne cliquez jamais sur un lien avant de l’avoir vérifié. Passez la souris sur le lien pour voir l’adresse complète. Si celle-ci semble suspecte ou ne correspond pas à l’entité en question, ne cliquez pas.

3. Pièces jointes non sollicitées :

Les pièces jointes peuvent contenir des logiciels malveillants (malwares). Si vous recevez une pièce jointe inattendue, même d’une personne ou d’une organisation de confiance, méfiez-vous et contactez directement l’expéditeur pour vérifier.

4. Messages alarmants ou urgents :

Le phishing joue souvent sur la peur ou l’urgence (exemple : « Votre compte sera fermé dans 24 heures »). Si vous recevez un message de ce type, prenez le temps de vérifier l’information avant d’agir.

5. Erreurs grammaticales ou de mise en forme :

Les messages de phishing contiennent souvent des erreurs de grammaire ou de syntaxe, voire des incohérences dans la mise en page. Si un courriel semble suspect par sa présentation, il s’agit probablement d’une tentative d’hameçonnage.


Que faire en cas de doute ?

Si vous recevez un message suspect, il est important de prendre les bonnes mesures. Voici quelques conseils à suivre :

– Ne cliquez pas sur les liens et n’ouvrez pas les pièces jointes tant que vous n’êtes pas sûr de l’origine du message.

Contactez le responsable IT ou l’équipe de sécurité de votre entreprise si vous avez un doute sur la légitimité d’un courriel ou d’un SMS.

Changez vos mots de passe si vous pensez avoir été victime d’une attaque, surtout si vous avez fourni vos identifiants à des cybercriminels.

Signalez l’attaque auprès des autorités compétentes. En France, vous pouvez signaler un cas de phishing sur la plateforme Pharos.


Comment se protéger contre le phishing ?

La prévention est la clé pour limiter les risques de phishing. Voici quelques mesures à mettre en place, tant au niveau individuel qu’organisationnel :

1. Sensibilisation et formation : 

La première ligne de défense contre le phishing est la sensibilisation des utilisateurs. Des formations régulières doivent être organisées pour apprendre aux employés et aux particuliers à reconnaître les tentatives de phishing. L’apprentissage des bonnes pratiques de cybersécurité est essentiel.

2. Tests de phishing grandeur nature :

De nombreuses entreprises réalisent des simulations d’attaques de phishing pour tester la vigilance de leurs employés. Ces tests permettent de renforcer la sensibilisation et d’identifier les failles potentielles.

3. Mise en place de systèmes de détection :

Les outils de sécurité informatique, tels que les filtres anti-phishing et les pare-feux, doivent être mis à jour régulièrement. Ces dispositifs permettent de bloquer les courriels frauduleux avant qu’ils n’atteignent les utilisateurs finaux.

4. Authentification à deux facteurs (2FA) :

L’utilisation de l’authentification à deux facteurs ajoute une couche supplémentaire de sécurité. Même si un attaquant parvient à obtenir vos identifiants, il sera plus difficile pour lui de se connecter sans le second facteur d’authentification.

5. Sauvegardes régulières :

En cas d’attaque réussie, il est important d’avoir des sauvegardes régulières de vos données pour limiter les pertes et pouvoir restaurer les informations sans payer de rançon ou compromettre la sécurité.


Conclusion

Le phishing et le social engineering sont des menaces omniprésentes dans le monde numérique d’aujourd’hui. En apprenant à reconnaître les signes d’une attaque, en adoptant des bonnes pratiques de cybersécurité, et en sensibilisant les utilisateurs, il est possible de réduire considérablement les risques. Les entreprises ont tout intérêt à renforcer leurs dispositifs de sécurité tout en mettant en place des formations régulières pour leurs employés. La vigilance et la prudence sont les meilleures armes contre ces cyberattaques. 

Soyez proactif : ne vous laissez pas hameçonner ! 

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